L'exquise Nouvelle

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jeudi 30 juin 2011

L'Exquise Nouvelle, la suite...


Et voilà, la belle aventure qu'est l'Exquise Nouvelle continue !
Voici venir la version papier, conçue par les eXquisMen et commercialisée par les Éditions La Madolière.
Vous allez enfin pouvoir vous  offrir : Alexis Aubenque, Cyrille Audebert, Olivier Bkz, David Boidin, Marie-Christine Boullé Roussel, Marilyn Bréand, Pierre Bru, Thierry Brun, Gilles Caillot, Paul Colize, Isabelle Corlier, Chris Debien, Philippe Declerck, Samuel Delage, Jean Depreux, Jeanne Desaubry, Jean Dewilde, Douzet A-L, Patrick de Friberg, Maxime Gillio, Nicolas Grondin, Gilles Guillon, Laurent Guillaume, Fabien Hérisson, Bruno Izabelle, Hervé Jourdain, Rik Labelt, Flo Lacanau, Josef Ladik, P.J. Lambert, Yann Landry, Christine Laverne, Valéry Le Bonnec, Marc Legrand, Jean-Noël Levavasseur, Elisabeth Lorinet Bouissou, Laurent Luna, Ludivine Lyz Beuf, Jean Christophe Macquet, Fabio M. Mitchelli, Gilles Mangard, André Marois, Vanessa Massera, Claude Mesplède, Martin Michaud, Aurélien Molas, L'aligator Mosésu, Eric Neirynck, Ludo Note, Max Obione, Gipsy Paladini, Emmanuel Parmentier, Gaelle Perrin, Elena Piacentini, Pol Ppaul, Élodie Proncherit, Emmanuel Prost, Christian Rauth, Cali Rise, Philippe Govart, Hugues Roland, Sylvie Rouch, Martin Ryakin, Hervé Sard, Philippe Savin, Laurent Scalèse, Benoît Séverac, Alain Temple, Franck Thilliez, Virginia Valmain, Claude Vasseur, Patrick Samuel Vast, Christine Vauchel, Michel Vigneron, Elisa Vix, Samuel Wincent, Eric Yung, et toutes ces pointures pour la modique somme de 10€, frais de port inclus, oui, inclus, enfin on va même dire offerts, mais seulement à condition de précommander le livre.
Pour ce faire, juste en haut de cet article, au dessus du bouton pour les dons à l'intention d'Ecoute ton Coeur, il y en a un autre pour commander, et comme vous pourrez l'avoir dédicacé, pas par les 80 auteurs mais par ceux qui seront présents pour la soirée de lancement.
Alors à vous de jouer pour vous offrir ce superbe collector !
Si vous ne disposez pas de compte Paypal, mais que vous êtes un être fin et raffiné et que donc vous désirez acquérir ce bel ouvrage  il vous faut aller ICI

mercredi 29 juin 2011

90 ans.. .et Vannes


Aujourd'hui, le 29 juin 2011,  Frédéric DARD aurait 90 ans...
Pour marquer cet anniversaire, un blog vient d'ouvrir, un blog d'un genre nouveau, pas comme ici, où je vous cause de l'actualité autour de Frédéric DARD, non, ce nouveau blog est plus subtil, puisque le sujet (et titre) est : "Ils lisent SAN-ANTONIO"
C'est donc un blog où l'on va trouver des photos de personnalités avec LE San-Antonio qui leur est dédicacé, le premier d'une longue série est  Monsieur Charles Aznavour.
Il y a aussi la catégorie des personnalités qui lisent San-Antonio, et pour commencer la série, un doublé : Igor et Grichka Bogdanoff
On peut aussi trouver un sympathique concours photos où toutes les règles sont expliquées ICI
Vous avez donc compris que "Ils lisent San-Antonio" est un blog à enregistrer dans vos favoris!

Thierry Gautier qui était présent lors du salon du livre dont je vous ai parlé dans un article précédent a eu la gentillesse d'envoyer quelques photos pour le blog, qu'il en soit chaleureusement remercié.



dimanche 26 juin 2011

San-Antonio entre en scène


San-Antonio entre en scène, monologue écrit par Frédéric DARD, va être joué  du 8 au 31 juillet au théâtre du « monte-charge », un nom prédestiné, me direz-vous pour jouer une pièce de Frédéric, lors du festival d’Avignon.
Personnellement, je n’ai pas encore eu la chance de voir cette pièce, j’espère pouvoir m’en régaler un de ces jours.
Mais rencontre avec le metteur en scène et producteur, Frédéric MARTIN.

Bonjour Frédéric, bienvenue sur le blog de l’association des amis de San-Antonio. Mettre en scène un monologue ne doit pas être chose facile, surtout d’un écrivain de la trempe à Frédéric DARD, car Frédéric est sûrement l’un des auteurs qui à un langage plus imagé, où la tendresse et la poésie se mêlent à l’humour grivois et au cynisme de temps à autre :
Il est vrai qu’à première vue cela peut sembler difficile, car indépendamment de ce qui est dit, beaucoup des jeux de mots et des gags sont des astuces orthographiques, donc faites pour être lues, et non entendues. Toutefois, comme nous le savons tous, l’auteur était très intelligent, et il a écrit ce texte pour le théâtre ! Il savait donc qu’il ne fallait pas y mettre trop de ces digressions littéraires, et il s’est concentré sur le message, en privilégiant l’aspect narratif, voire même philosophique ! Et derrière la grivoiserie, la tendresse et le cynisme dont vous parlez, qui sont bien réels, il y a des points de vue sur la vie, l’amour, les femmes, les hommes, le travail, qui sont tout sauf fantaisistes, et qui parlent à tous. Comme il le disait lui-même : « Mes lecteurs vont du militaire au professeur de Faculté ». Lorsqu’avec un langage très cru, il dépeint une scène d’un film porno, en en faisant ressortir toute la vulgarité et la bêtise, et qu’ensuite il le compare avec le superbe érotisme de Stendhal, tout le monde comprend et adhère à ce message.


Lorsque j’ai entendu parler de cette pièce la première fois, par un ami Suisse qui est venu voir le spectacle à l’Oxymore, j’ai visionné quelques extraits sur Dailymotion, et la première chose qui m’a surpris, c’est l’acteur. Rien n’est fait pour qu’il ressemble à Frédéric DARD, pourtant c’est un monologue de San-Antonio, donc on pourrait dire, le « double » de Frédéric :
Ce qui fait qu’il est encore si populaire, c’est qu’il ne se regarde pas écrire, mais qu’il parle aux gens, comme à des amis. La preuve est qu’il tutoie son lecteur ou sa lectrice. Et si San-Antonio était son double, ça n’était pas lui. Choisir un comédien et le maquiller pour qu’il ressemble à Dard me paraît déjà ridicule, mais en plus c’est bel et bien San-Antonio et non Frédéric Dard qui parle. Et ce double, cette inspiration venue d’ailleurs peut avoir n’importe quelle apparence, n’importe quel âge, pour représenter cet autre, ce masque dont l’auteur s’était affublé. San-Antonio n’est pas réel, alors que Dard l’est.
Cette aventure n’aurait pu voir le jour sans la rencontre première avec LE comédien qui, à mes yeux, a les capacités d’interpréter magistralement San-Antonio… en la personne de Philippe THONNEY. 


Est-ce que pour monter San-Antonio entre en scène, l’on se doit d’être un aficionado de l’œuvre de Frédéric DARD ?
Oui, c’est indispensable. D’abord pour des raisons purement techniques, pour être à l’aise avec l’argot, par exemple. Mais surtout parce que ces messages sont si singuliers, si profonds et drôles, qu’il faut avoir autant de plaisir à dire ces mots qu’à les lire. Mais ça, c’est la base du travail de l’acteur. Pour bien jouer un rôle quel qu’il soit, il faut toujours chercher à défendre ce rôle, à comprendre le personnage, à l’aimer. Avec Dard c’est facile, parfois c’est plus compliqué.

Après San-Antonio entre en scène, cela ne vous démange pas le cortex d’essayer, soit au théâtre, en téléfilm, voire au cinéma, de réaliser un San-Antonio ? Il est vrai que l’exercice à l’air de se révéler périlleux, surtout lorsque l’on voit le dernier essai qui a eu lieu, mais cela ne vous intéresse pas ?
Si toutes les tentatives cinématographiques ont été des ratages complets, c’est que ces personnages sont si outranciers, si particuliers, que chacun se fait son idée de l’apparence du Commissaire ou de Béru. Et c’est ça la magie de la littérature en général. Il est tout aussi impossible de proposer une vision des polars qui convienne à tous qu’à les traduire dans une autre langue. Bien retranscrire sur l’écran la folie, l’inventivité et la grande modernité des romans policiers est impossible. Raconter la vie de Frédéric Dard dans un film n’aurait pas grand intérêt. Par contre, si on représente ce « double », ce personnage pas très défini derrière lequel se cachait Frédéric Dard, tout est possible.

Lorsque l’on demandait à Frédéric Dard qui était San-Antonio, il répondait : « C'est un mousquetaire moderne qui s'exprime comme un camelot. Un redresseur de tort qui redresse à coups de poing. Un sentimental qui baise à corps et à cris. Un sage qui invective. Un écrivain de la main gauche qui s'exprime en style de graffitis. Il t'enseigne la vie, t'apprend à te méfier des cons, à gifler les glandus, à faire minette aux gentilles. » Et pour vous, qui est San-Antonio ?
J’aime beaucoup l’expression, trouvée par Cocteau, d’écrivain de la main gauche. Elle veut tout dire. La main gauche c’est l’écriture qui ne se prend pas au sérieux, et l’écrivain, c’est celui qui délivre le message. San-Antonio est proche des gens, il a réussi par l’humour et le plaisir à les faire réfléchir, il leur a proposé des réflexions sur des sujets très profonds. C’est ce mélange merveilleux qu’aucun autre écrivain n’a réussi, qui fait qu’il est indémodable. Comme il le disait dans une interview télévisée : « A l’intérieur de mes polars, je peux faire passer tout ce que je veux : mes fantasmes, mes angoisses, mes colères, tout ce qui me taquine l’âme ». Et comme on le sait, rien n’est plus efficace que l’humour quand on veut faire passer un message !
Et comme que comme « c’est avec les gens intelligents qu’on déconne le mieux », faites un saut de puce au Théâtre du Monte Charge… nous vous accueillerons à bras ouverts. Vous trouverez toutes les informations sur notre site : http://www.artsandco.ch/.

Eh bien Frédéric, je vous remercie de bien avoir voulu répondre à mes quelques petites questions pour le blog, je vous souhaite un excellent festival d’Avignon, et faire salle comble tous les soirs !!

mardi 21 juin 2011

le Marathon des Mots 2010


Il y a un an, à peu de jours près, se déroulait dans la Ville Rose le Marathon des Mots.
Un hommage était rendu à Frédéric Dard par l'intermédiaire de Jean-Pierre Donnadieu qui a lu quelques-uns de ses textes, depuis, malheureusement,  l'inspecteur auxiliaire Farges nous a quittés, le 27 décembre 2010 des suites d'un cancer.
Grâce à Michel BERGNES, membre éminent de l'association des Amis de San-Antonio, qui fut l'un pilier de cet hommage au marathon des mots, nous pouvons disposer des rushs de cette lecture, merci Michel.

lundi 6 juin 2011

La transgression chez San-Antonio


La soirée sur la transgression chez San-Antonio aura lieu le lundi 27 juin à l'Université de Savoie, à Chambéry, à partir de 16h30. Les conférences auront lieu rue Marcoz, à la Présidence, en centre ville, dans l'amphi De Cottignies.

Plan d'accès :

Voici le programme :
Dominique Lagorgette : "Discours transgressif et marque de fabrique : insultes, jurons et mots doux chez San-Antonio."
Thierry Gautier, Asso des Amis de San-Antonio : "Si un jour votre grand'mère... - Petite traversée des incipit san-antoniens."
Dominique Jeannerod, Queen's University Belfast : "L’instant fatal : le thème du choix transgressif dans les romans de Frédéric Dard."
Françoise Rullier-Theuret, Paris IV : "L'interrogatoire incorrect."
Raymond Milési, Asso des Amis de San-Antonio : « San-Antonio : les figures de la transgression. »

Que du beau linge pour vous "culturer" sur votre héros préféré !!!
Si vous êtes de l'assoce, il serai sympa de prévenir Dominique de votre venue.

Et quand San-Antonio fait des étude, c'est comme la Sorbonne : (San-Antonio Et La Culture Française - Actes Du Colloque International Des 18, 19 Et 20 Mars 2010 En Sorbonne)
Ben vous aurez pareil !!
Les actes de cette soirée seront publiés aux Éditions de l'Université de Savoie.

vendredi 3 juin 2011

Concours Gilbert Joseph et autres infos...

Les librairies Gilbert Joseph organisaient un concours : 

Il s'agissait d'écrire une lettre de refus pour un manuscrit, le participant se mettant à la place de l'éditeur et devant motiver son refus.Notre ami Éric Bouhier a participé, vous imaginez qui il a mis en scène...

Frédéric Dard – San-Antonio

Monsieur San-Antonio,
Nous avons bien reçu le document de près de 40 000 pages, relatant les 175 aventures du commissaire qui porte votre nom et qui est à ce jour le manuscrit le plus long que nous ayons eu à juger. Comme toute maison d’édition consciencieuse, nous avons pris soin de tout lire et vous comprendrez ainsi pourquoi nous avons mis un peu plus de quatre ans à vous répondre. Pourquoi ne pas nous avoir envoyé seulement le premier chapitre, voire la préface ou, même mieux, la quatrième de couverture ? Vous auriez évité de monopoliser notre comité de lecture qui, heureusement délivré aujourd’hui de vos san-antoniaiseries, peut enfin s’attaquer à quatre années de manuscrits laissés en souffrance, un comité par ailleurs littéralement épuisé et dont les repères grammaticaux et orthographiques ont été profondément bouleversés par le déchiffrage de vos élucubrations. Vous-même auriez gagné du temps en abandonnant rapidement ce délire littéraire qui nous fait douter de votre bonne santé psychique. Car autant vous le dire franchement, notre décision fut prise avant même avoir lu la première ligne de vos aventures et dès la découverte de quelques-uns des titres : Turlute gratos les jours fériés, Tarte aux poils sur commande, Bosphore et fais reluire !! Nous vous le demandons : sont-ce des titres ? Et dans quelle collection de nos Éditions de la Joie et de la Foi aviez-vous imaginé que nous vous publierions ? Croyez-vous que le seul fait de vous appeler San-Antonio et de recueillir une Marie-Marie fait de vous un saint ? Et en comparant le membre viril d’un de vos personnages, un dénommé Béru, à un saucisson Jésus de Lyon, surmontant deux généreuses Petites Sœurs des Pauvres, n’avez-vous pas réalisé que vous blasphémiez gravement ?
Sachez-le, colère et pleurs ont accompagné ces heures de lecture que vous nous avez imposées. Et que vous écriviez God Miché à la place de godemiché n’a rien fait pour nous réconcilier avec votre prose nauséabonde.
Non, Monsieur, nous respectons vos souffrances, la censure ne fait pas partie de nos méthodes, mais notre devoir nous impose, et d’alerter les services sociaux, et de détruire dans l’instant ce qui semble être un manuscrit original, dactylographié sur une IBM à boules (encore une de vos allusions perverses !), comme vous nous le précisez dans la lettre accompagnant votre envoi.
Oui, nous l’avouons, nous avons tremblé à l’idée qu’un tel brûlot puisse tomber dans les mains d’un éditeur moins scrupuleux et vigilant que l’est notre maison.
Pour finir, nous vous prendrons à votre propre jeu : dans une énième digression dont vous vous faites le chantre et, qui soit dit en passant, ne fait que nuire à l’intrigue et désoriente le lecteur, vous écrivez ceci, et c’est peut-être la seule remarque pertinente que nous porterons à votre crédit, encore que le choix du vocabulaire ne soit guère judicieux : les mots sont comme les pigeons, on peut les apprivoiser, mais un jour ou l’autre, ils vous chient dessus ! Eh bien, Monsieur, nous allons nous aussi nous lâcher et cela nous fera du bien après le tombereau d’insanités que vous nous avez infligé ces quatre années durant : en effet, étant parfaitement d’accord avec cette sentence, nous sommes persuadés que vous êtes aujourd’hui un sacré tas de merde !
En vous souhaitant que votre IBM vous saute à la gueule.
Avec notre con-passion (comme vous n’auriez pas manqué de l’écrire)
Et que cela soit dit et aussi vite oublié.
Ite missa est
Amen.

Vous pouvez lire les commentaires ICI

Par ailleurs Éric nous informe que le salon du livre de Vannes 17, 18, 19 juin présente une expo Frédéric Dard (Avec Joséphine et René Buvry, le graphiste, nous avons adapté l'expo que nous avions faite à la mairie du XVIIIe pour l'inauguration du square San-Antonio.)
Joséphine sera présente et signera son dernier livre.

Éric a aussi  fait une conférence sur San-A à la 28e foire du livre de Saint-Louis (près de Mulhouse) le 7 mai dernier.
Il a  eu le plaisir de dîner avec Didier Van Cauwelaert  qui a très bien connu Frédéric et n'a pas été avare d'éloges sur son œuvre. (voir l’article qu'il a écrit pour le Figaro lors de la commémoration du décès de Frédéric).

Anecdotique : j'ai trouvé dans un très beau livre, Éloge du silence, de Marc de Schmedt (espaces libres chez Albin Michel) une citation de San-A en p47 :
Les autres font ce qu'ils veulent de tes mots tandis que tes silences les affolent. (Maman les petits bateaux)

Il y a aussi plusieurs références à FD dans le délectable Dictionnaire des amoureux des dictionnaires (Plon) d'Alain Rey). Éric Bouhier à eu l'occasion de discuter avec lui ; il n'a pas fait de chapitre particulier sur le Dictionnaire San-Antonio, non pas qu'il n'apprécie pas l'œuvre, au contraire, et sa contribution à l'enrichissement de la langue française, mais parce qu'il considère que ce dictionnaire ne respecte pas la méthodologie d'un vrai dictionnaire ! Il faut dire que le bonhomme est pointu en la matière et même un des plus grands spécialistes au monde !

Amis de San-Antonio, vous avez  une actualité, des informations ?
N'hésitez pas, faites comme Éric, ce blog est le vôtre !



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