Françoise Rullier-Theuret, vous savez, celle qui a fait partie de l'équipe de la Sorbonne, qui s'est faite introduire dans l'ordre des matelassiers, non, vire moi ce regard lubrique, on lui a juste épinglé une médaille sur le plastron, pour service rendu à nation San-Antoniesque...
Bref Françoise vient de commettre un livre, et comme personne mieux que l'auteur peut causer de son oeuvre, je lui laisse les clés du blog, le temps d'un article...
Présentation
de Terminus Paradis
Une
Afrique authentique, concrète, la vie quotidienne dans un hôtel de luxe décati,
où l’on trouve des paumés du bout du monde, Moïse le voyageur, Zakif le
tenancier du bar, Ibrahim le fils du pays et le consul de France, en panne lui
aussi, qui passent leurs nuits à boire en dissertant sur une liberté qu’aucun
d’eux ne semble pratiquer. Cela se passe à Gao, la grande ville du Nord, au
Grand Hôtel Terminus Paradis avec ses habitués qui trafiquent au milieu des
touristes en groupe organisé, et au bar à Zakif où la clientèle est moins
raffinée. Des relations troubles se nouent entre les riches et les pauvres,
entre les étrangers et les seigneurs du désert, entre Moïse et la belle
Antinéa, mais aussi entre les vivants et leurs disparus. Quelle vieille
histoire lie tous ces gens qui prétendent ne pas se connaître ? Il n’y a
pas : pour sortir de l’impasse, il faudra raconter, il faudra remonter les
années, revivre l’affaire qui entoure la naissance de Moïse. Le seul survivant
d’autrefois.
Roman
africain, roman exotique, roman initiatique, roman parodique ou roman
d’aventure, autant de catégories dans lesquelles on ne saurait classer Terminus Paradis qui, au-delà de toutes
ces facettes et facéties, avec son exotisme et son lot d’aventure, parle d’un
voyage plus essentiel, plus universel, parce que simplement humain. Derrière
les histoires, c’est un livre qui parle de la peur, de toutes les peurs. Les
pirates du désert s’emparent des voitures et laissent leurs passagers dans le
sable, l’incident de parcours devient le déclencheur d’une descente aux enfers,
car le vrai voyage, celui qui vaut la peine d’être tenté, c’est celui qu’on
entreprend immobile.
D’un
monde à l’autre, un voyage qui tourne mal, une expédition qui se perd et qui
survit en autarcie, une petite société coupée des hommes et qui refait le monde
selon ses principes.
Une
Afrique mythique, où le désert est une allégorie du monde, le grand vide où
l’imagination prend le relais de la vérité. C’est un lieu absolument pur où chacun
devient exactement ce qu’il choisit (saint ou sainte, prophète, mère, amant,
ivrogne, écrivain et peintre) et peut expérimenter ses phantasmes jusqu’au bout
et sans limite.
On
ne connaît plus ni loi ni respect mais la surenchère dans la folie que les uns
appellent absolu et les autres frénésie. Le désert ne vous laisse rien et vous
donne en échange tout ce que vous voulez : secte, oasis inconnue, trésor
inépuisable, concupiscence et jalousie, tous les ingrédients d’un roman
d’aventure s’y trouvent réunis.
L’humour
accompagne toujours la narration, certains personnages tendent vers la
caricature, ailleurs ce sont des notes plus discrètes qui établissent une
distance complice avec des personnages très humains.
D’un
monde à l’autre, un fils et son père qui ne se connaîtront jamais, un fils ne
voulant pas de son père ni de l’histoire familiale qui le tue. Angelo et
Satamon sont très jeunes, à peine des adultes et ils ont à lutter contre leurs
compagnons d’infortune pour défendre leur amour et leur enfant.
Françoise
Rullier
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