Bonjour, excusez-moi, je vire les poussières et toiles d'araignées et je
suis à vous...
Pff, vache, y a longtemps que je suis venu ici...
Manque de temps, déjà, et pas grand chose à dire, cela ne sert à rien, à mon
humble avis, de venir juste pour dire bonjour...
Mais là j'ai du neuf, du beau, du lourd...
Voilà, de par mon métier, enfin, un des deux, j'ai une grande passion pour
la médecine légale, la criminologie et les sciences forensiques.
Je me suis donc offert le magnifique livre : les archives de la police scientifique
française de Gérard Chauvy aux éditions Hors Collection qui vient juste de
paraître.
Un bel ouvrage, y a pas à dire, richement illustré sur les origines de ce
que l'on nome aujourd'hui la PTS.
"La vérité est que nul ne peut agir avec l’intensité que suppose
l’action criminelle sans laisser des marques multiples de son passage. "
Edmond Locard
En 1910, alors que les crimes des « apaches » hantent les esprits et que
Clémenceau vient de créer les « brigades du Tigre », Edmond Locard, l’un des
pères de la criminalistique, fonde, à Lyon, le premier laboratoire de police
scientifique au monde.
Les casse-tête font la joie de Locard, grand admirateur de Sherlock Holmes, et
cet ouvrage revient sur les dossiers extraordinaires qu’il a résolus : le
corbeau de Tulle, l’affaire Gaumet, le singe cambrioleur démasqué grâce à… ses
empreintes digitales !
Empreintes digitales justement, mais aussi examen des pores de la peau, traces
de pas, ongles, empreintes dentaires, traces laissées sur les vêtements,
poussières, taches de sang, étude des documents écrits, le docteur Locard
développe et améliore de nombreuses techniques qui n’ont cessé depuis de faire
leurs preuves.
Avec un détour par Scotland Yard et le FBI, la carrière de Locard et de ses
collaborateurs sont de celles qui ont marqué l’histoire de la police criminelle
mondiale pour toujours.
Grâce à de nombreux documents inédits reproduits ici, c’est à une plongée au
cœur des secrets de l’enquête que nous invite cet ouvrage. La collection
étonnante des objets du laboratoire de Locard (appareils de mesure, documents
autographes, empreintes et armes en tout genre…), conservée à Lyon, y tient une
bonne place, illustrant les tout premiers pas des méthodes d’identification,
ainsi qu’un reportage au cœur de l’INPS aujourd’hui.
Historien et journaliste, Gérard Chauvy est l'auteur de nombreux ouvrages.
Il collabore au Progrès et publie dans la revue Historia.
Pourquoi je vous cause de ce livre?
Ben tout simplement que vous trouverez dedans trois pages sur le Dabe, car
en juin 1940, Edmond Locard créateur de cette police scientifique va
signer un article sur les tatouages dans Un mois à Lyon, aux côté de Frédéric
Dard qui faisait ses premières armes dans le journalisme.
Peu de temps après Marcel Grancher, patron du journal et éditeur décide de
créer le prix LUGDUNUM, et dans le jury de ce prix on va retrouver le Docteur
Locard.
En même temps Frédéric à faire lire son manuscrit de Monsieur JOOS à Marcel Grancher
qui le trouve "buvable" et lui conseille de présenter au susdit
concours, bien lui en a pris, en 1941, le prix lui est attribué.
Cette époque scellera la naissance d'une longue amitié entre Frédéric Dard
et le Docteur Edmond Locard, qui va devenir par la même occasion, de temps à
autres, conseiller technique pour Frédéric.
Locard lui fera par exemple visiter la prison de Lyon, mais surtout il l'aidera,
le conseillera dés qu'il le pourra.
Ils se vouent deux une
admiration réciproque, Frédéric admirant le travail scientifique, la
découverte, la recherche de Locard et Locard le talent littéraire, l'érudition du
langage de Frédéric.
...Je conserve encore des lauriers-hélas fanés-que vous m'avez tressés à une
époque où je n'avais de calvitie à cacher... Frédéric Dard à Edmond Locard
Comme toutes les personnes qui ont compté pour le Dabe, un San-Antonio lui a été dédicacé, un bien choisi pour un toubib qui a défendu une thèse de médecine légale : C'est mort et ça ne sait pas !
"Au Professeur Édmond Locard, son...poulain de retour en affectueux hommage."
S-A
Note reptilienne : Notre vénéré Président anti-crise, Daniel Sirach et
le non moins vénérable MSA sont cité dans ce livre.
vendredi 1 novembre 2013
samedi 7 septembre 2013
Anvers et damnation, ou le retour de Gillio...
Bon, j'vais essayer de vous faire un article sans flinguer mon calbute...
En ce moment c'est pas facile, je pense à toi ma p'tite caille qui me lit, tes yeux bleus enamourés d'une part, et surtout le pense au vendredi treize. Non pas que je sois plus superstitieux que la plupart des cocus qui vont allez filer du pèze à la française des jeux, non ce vendredi treize là, pour mézigue il est plus qu'important.
Il y a mon pote, mon ami, mon frère, mon mentor qui sort sort son dernier livre, quand j'dis dernier, c'est dernier en date, va pas t'imaginer des trucs.
Vous avez bien sur pigé que j'vous cause de Maxime Gillio, et oué, Monseigneur sort un nouveau livre, un polar, Anvers et damnation que cela s'appelle, c'est une aventure de Luc Mandoline, dit l'Embaumeur, une sorte de Poulpe du funéraire, et c'est édité chez l'Atelier Mosésu, donc chez moi,!
Et merde, un Kalbar(1) , il avait pas trois semaines...
Je déconne, je déconne, mais je suis vraiment ému, j'vais pas chialer la ménagère de moins de cinquante carats, mais ça fait quelque chose, éditer son pote, celui aussi par qui tout est arrivé, c'est quand même le"Grand" qui m'a présenté les auteurs, (là j'avais hésiter à mettre : qui m'a introduit dans le milieu, mais je me suis dire, avec la bande de pervers qui lit ce blog, c'est mort pour ma réputation), et pas que les gens du métier, Delphine qui fait partie aussi de la boite, bref sans son aide, et surtout la confiance qui l'a mis en moi (cherche pas Ducon, il a mis que cela en moi) jamais notre maison d'éditions n'aurait vu le jour.
Alors en plus devenir son éditeur, j'vous raconte pas l'kiff, comme ils disent maintenant ces jeunes cons.
Bon j'ferme la séquence émotion, et je vous en raconte un peu plus sur l'oeuvre de Maxime.
Et si DSK avait été tué dans une chambre d’hôtel ? Et si cet hôtel se trouvait en Belgique et non à New York ? Et si ce n’était pas le FBI qui enquêtait, mais Luc Mandoline, alias l’Embaumeur, le thanatopracteur préféré de ces dames ? Et si les pages de ce roman dégoulinaient de sueur, de sang et d’humour noir, vous le liriez, vous ? Oui ? Alors qu’est-ce que vous attendez ?
« En Belgique, il n’y a pas que les canaux que l’on retrouve pendus »
Et pendant que j'y suis, je vous rappelle que Maxime a écrit une nouvelle aussi dans le collectif des auteurs du noir 2013 : Santé !, une nouvelle sur et avec San-Antonio, édité chez l'Atelier Mosésu, deuxième couche dans le Kalbar...Pas la peine d'en dire plus sur ce livre, j'y ai déjà consacré un article .
Par contre, Maxime à participé aussi à un autre livre, l'Exquise Nouvelle, troisième édition : les aventures du concierge masqué, publié chez l'Exquise Édition.Dans ce livre on y retrouve aussi notre charmante directrice éditoriale Delphine.
"Pour finir la trilogie de l’Exquise Nouvelle, il nous fallait boucler une boucle entamée il y a deux ans. Mais attention, pas du bouclage à la sauvette ! Pas une saison 3 mesquine du bout du clavier. Non, du feu d’artifice, de l’apothéose carminaburanesque à la Robert Hossein !
Quelle plus belle symbolique, dès lors, que de concevoir une ultime saison reprenant ce qui avait fait le succès des deux premières ? Petit retour en arrière : été 2011, la toute première Exquise Nouvelle réactualisait le principe du cadavre exquis à la sauce Facebook. Bilan : une nouvelle complètement déjantée écrite à quatre-vingts mains et une gigantesque poilade. Un an plus tard, saison 2, à la mode oulipienne cette fois-ci, façonExercices de style du père Queneau : une même scène de départ imposée à tous les auteurs, et vogue la galère, chacun y va de son interprétation et de son univers.
Et la saison 3, alors ? Eh bien la saison 3 a réussi le défi de mixer le cadavre exquis et l’exercice de style ! Rien que ça ! Un thème imposé aux quarante-huit participants, en trois mots : Le Concierge Masqué ! Rien de plus. Ensuite, les participants se retrouvent répartis en seize trinômes, chaque membre écrivant successivement la tête, le corps et les pieds de la nouvelle. Un peu le principe des "Mix and Match", vous voyez ? Ces livres aux parties interchangeables.
Petit détail amusant : aucun auteur ne sait avec qui il a travaillé, ni ce qu’il est advenu de sa contribution. Silence radio complet des organisateurs. Comme depuis le début de l’exquise aventure, la philosophie ayant toujours été de mêler plumes confirmées avec duvets débutants, certains risquent de syncoper en découvrant de quel collègue ils ont pris la suite. Ou vice-versa.
Alors, prêts à entrer dans la farandole du Concierge Masqué ? Quelque chose nous dit qu’il n’en finit plus de grimper et descendre les escaliers pour remettre en ordre toutes les parties de ce gigantesque puzzle."
(1) HK si tu nous lis, tu dois vraiment l'avoir mauvaise, t'as joué, t'as perdu...
jeudi 25 juillet 2013
VUK, où quand un loup-garou est fan de San-Antonio et qu'il décide de s'engager pour sauver les libraires indépendants...
Un article sans interview, non pas que le gars soit bégueule, mais il est plus qu'overbooké, et vous en faites pas, on vous en fera une chiadée un de ces quatre dans le Monde de San-Antonio, promis craché, désolé, j't'ai envoyer un macaron sur la liquette, t'as cas po lire si près de l'écran non plus, c'est bien beau la , mais là t'es à un âge où il te faut foutre des bésicles, surtout quand j'crache...
Sinon je viens vous causer du sieur Jean-Luc Bizien, surnommé la machine à écrire humaine...
Jean-luc est un auteur qui en plus d'être talentueux est prolifique, un peu comme....
D'ailleurs lorsque j'ai commencé à le lire, complètement par hasard, il venait de publier aux éditions Baleine Mastication, et je collectionne les bouquins de cet éditeur depuis que j'ai découvert le Poulpe.
Bref je lis le bouquin, et là je découvre un auteur drôle, bourré de talent, j'sais, ce n'est pas le seul...Mais y a un truc...Ce truc c'est un peu comme une petite musique comme dirai mon pote Sergio, puis ce sont ces notes de bas de pages, ces allusions..
Ni une ni deux, je me rencarde sur le gars, discute avec et oui, il est fan de San-Antonio, du Dabe.
A tel point qu'à l'époque de : D'où viens-tu Béru (1) un auteur se dégonfle au dernier moment, je contacte Jean-Luc, ok, il me dit que je le fais chier là, mais le gars il le fait, il nous fait un texte du feu de Dieu sur ce bon Alfred...En moins de dix jours !
Et si je viens aussi à vous causer de Bizien en ce moment, c'est parce que le gars, il a encore une autre qualité que l'écriture en commun avec Frédéric..Le cœur , l'humanisme, la générosité...Je vous ai dit qu'il était charrette, débordé ?
Ouais, ben malgré ça, samedi il va faire pas loin de 700 bornes aller/retour pour signer des livres, mais pas pour vendre, non, pour aider une une librairie en difficulté, d'ailleurs il est même l'organisateur avec Paskal Carlier (2) de l’événement : Alliance Littéraire qui aura lieu ce samedi 27 juillet à Égreville (77) à partir de 10h30, vous pourrez tout au long de la journée faire dédicacer pas mal de livres par les auteurs présents, dont Jean-Luc bien sur. Mais il y aura aussi des animations de rue par les croqueurs de pavés, une reconstitution de scène de crime interactive à 18h00, avec mézigue et le Docteur Bérangère Soustre de Condat-Rabourdin, qui donnera à 19h00 une conférence sur les tueurs sériels.
Je vous invite de tout coeur à venir si vous êtes dans le coin, rien que pour les livres, tout le reste, pis en plus de vous faire plaisir, vous aiderez Stéphanie, une libraire hors des sentiers battus à se sortir de la panade !
Merci...
(1) Toujours en vente, contactez-moi, ou viendez ce WE !
(2) les éditions du Preau
mercredi 29 mai 2013
Colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et Frédéric Dard »
30, 31 mai 2013,
Salle 3, Présidence de l’Université de Savoie,
27 rue Marcoz,
73000 Chambéry
et 1er
juin 2013, Hôtel Best Western, Chambéry
Entrée libre
Pour qui s’intéresse à la littérature populaire du Xxe
siècle, il est impensable désormais de ne pas se pencher sur l’œuvre de
Frédéric Dard, qu’il s’agisse de sa production signée San-Antonio ou des moins
connus (car très distincts dans le fond et la forme) romans noirs signés de son
nom.
Un premier colloque avait initié la recherche
universitaire sur cet auteur prolixe à Bordeaux en 1965 ; un deuxième a
été tenu en Sorbonne pour les dix ans de sa mort, en 2010, dont les actes ont
été publiés récemment (San-Antonio et la culture française, F.
Rullier-Theuret et al. (eds.), Chambéry, Ed. de l’Université de Savoie,
2010). C’est dans la lignée de ce dernier et avec les mêmes organisateurs
(Dominique Lagorgette, Françoise Rullier-Theuret, Dominique Jeannerod et
Thierry Gautier) que se tiendra du 30 mai au 1er juin prochains le
colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et de
Frédéric Dard ». Une vingtaine de communications sont à ce jour prévues.
On s’interrogera sur les rapports qu’entretenait l’auteur avec des phénomènes
linguistiques et stylistiques aussi variés que les notes de bas de page, les
locutions latines, les proverbes, ou toutes autres formes perçues comme
(proto)typiques de son écriture ; des questions comme l’usage du discours
rapporté, des figures de style associées à l’écriture parodique ou des emprunts
sont autant de pistes possibles.
Une publication des communications est prévue aux Editions
de l’Université de Savoie.
L’assemblée générale annuelle des Amis de San-Antonio se
tiendra à Chambéry cette année du 1er au 3 juin, afin de permettre
aux membres de l’association d’assister aux travaux du colloque.
Comité local d’organisation : Dominique
Lagorgette, Pierre Savouret, Marie-Ange Mayoussier (Université de Savoie)
Comité scientifique : Thierry Gautier,
Dominique Jeannerod, Dominique Lagorgette, Françoise Rullier-Theuret, Raymond
Milesi
Contact : Dominique.Lagorgette@Univ-savoie.fr
Colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et Frédéric Dard »
30, 31 mai 2013,
Salle 3, Présidence de l’Université de Savoie,
27 rue Marcoz,
73000 Chambéry
et 1er juin 2013, Hôtel Best Western,
Chambéry
Programme prévisionnel
Jeudi
30 mai
14h : inscriptions et accueil
14h30-15h : Mot de bienvenue et introduction
15h – 15h45 : Françoise Rullier-Theuret
(Sorbonne), « Offenser grand-mère »
15h 45 - 16h30 : Pierre Laurent Savouret (U. de
Savoie), « La Peuchère : les premières paroles de Frédéric Dard »
16h30 : pause
17h – 17h45 : Raymond Milesi (Amis), « Les figures de
San-Antonio : transgression et dévoilement »
17h45- 18h30 : discussion
Vendredi
31 mai
10h30 : interview de
Françoise Dard par D. Lagorgette (retransmission)
11h : Paul Mercier (U. Franche Comté), « Les registres de la voix de César Auguste Pinaud »
11h45-12h15
: discussion
14h45 – 15h30 : Dominique Jeannerod (Queen’s, Belfast),
« Tics et toc du style Série
Noire, invention linguistique de San-Antonio»
15h30 – 16h15 : Hugues Galli
(Université de Bourgogne), « San-Antonio chez les Helvètes : la Suisse
mise en roman(d) »
16h15 : pause
16h45 – 17h30 : Thierry Gautier (Amis), « Il poussa la porte et entra. –
Pour une petite traversée de l’incipit san-antonien »
17h30 – 18h discussion
Samedi 1er
juin 2013 : attention, changement de lieu !!!! Hôtel Best Western
9h30 – 10h15 Jean-Claude
Anscombre (Paris 13), « Du
proverbe au menu : le champ parémique de San-Antonio »
10h15 –11h : Serge Amore
(Amis) et Dominique Lagorgette (U. de Savoie), « Notes de bas de page,
norme et pied de nez dans l’œuvre de Frédéric Dard (San-Antonio, hors série et
romans noirs) »
11h – 11h30 : Interview d’Albert Benloulou par D.
Lagorgette
11h30 – 12h : table-ronde finale
mercredi 15 mai 2013
Terminus Paradis, un livre d'enfer ?
Françoise Rullier-Theuret, vous savez, celle qui a fait partie de l'équipe de la Sorbonne, qui s'est faite introduire dans l'ordre des matelassiers, non, vire moi ce regard lubrique, on lui a juste épinglé une médaille sur le plastron, pour service rendu à nation San-Antoniesque...
Bref Françoise vient de commettre un livre, et comme personne mieux que l'auteur peut causer de son oeuvre, je lui laisse les clés du blog, le temps d'un article...
Présentation
de Terminus Paradis
Une
Afrique authentique, concrète, la vie quotidienne dans un hôtel de luxe décati,
où l’on trouve des paumés du bout du monde, Moïse le voyageur, Zakif le
tenancier du bar, Ibrahim le fils du pays et le consul de France, en panne lui
aussi, qui passent leurs nuits à boire en dissertant sur une liberté qu’aucun
d’eux ne semble pratiquer. Cela se passe à Gao, la grande ville du Nord, au
Grand Hôtel Terminus Paradis avec ses habitués qui trafiquent au milieu des
touristes en groupe organisé, et au bar à Zakif où la clientèle est moins
raffinée. Des relations troubles se nouent entre les riches et les pauvres,
entre les étrangers et les seigneurs du désert, entre Moïse et la belle
Antinéa, mais aussi entre les vivants et leurs disparus. Quelle vieille
histoire lie tous ces gens qui prétendent ne pas se connaître ? Il n’y a
pas : pour sortir de l’impasse, il faudra raconter, il faudra remonter les
années, revivre l’affaire qui entoure la naissance de Moïse. Le seul survivant
d’autrefois.
Roman
africain, roman exotique, roman initiatique, roman parodique ou roman
d’aventure, autant de catégories dans lesquelles on ne saurait classer Terminus Paradis qui, au-delà de toutes
ces facettes et facéties, avec son exotisme et son lot d’aventure, parle d’un
voyage plus essentiel, plus universel, parce que simplement humain. Derrière
les histoires, c’est un livre qui parle de la peur, de toutes les peurs. Les
pirates du désert s’emparent des voitures et laissent leurs passagers dans le
sable, l’incident de parcours devient le déclencheur d’une descente aux enfers,
car le vrai voyage, celui qui vaut la peine d’être tenté, c’est celui qu’on
entreprend immobile.
D’un
monde à l’autre, un voyage qui tourne mal, une expédition qui se perd et qui
survit en autarcie, une petite société coupée des hommes et qui refait le monde
selon ses principes.
Une
Afrique mythique, où le désert est une allégorie du monde, le grand vide où
l’imagination prend le relais de la vérité. C’est un lieu absolument pur où chacun
devient exactement ce qu’il choisit (saint ou sainte, prophète, mère, amant,
ivrogne, écrivain et peintre) et peut expérimenter ses phantasmes jusqu’au bout
et sans limite.
On
ne connaît plus ni loi ni respect mais la surenchère dans la folie que les uns
appellent absolu et les autres frénésie. Le désert ne vous laisse rien et vous
donne en échange tout ce que vous voulez : secte, oasis inconnue, trésor
inépuisable, concupiscence et jalousie, tous les ingrédients d’un roman
d’aventure s’y trouvent réunis.
L’humour
accompagne toujours la narration, certains personnages tendent vers la
caricature, ailleurs ce sont des notes plus discrètes qui établissent une
distance complice avec des personnages très humains.
D’un
monde à l’autre, un fils et son père qui ne se connaîtront jamais, un fils ne
voulant pas de son père ni de l’histoire familiale qui le tue. Angelo et
Satamon sont très jeunes, à peine des adultes et ils ont à lutter contre leurs
compagnons d’infortune pour défendre leur amour et leur enfant.
Françoise
Rullier
Vous pouvez télécharger, le bon de commande ICI
lundi 29 avril 2013
Gillio, ça vous dit quelque chose ?
Crédit photo Delphine Clapiès
Mais
si, réfléchissez un instant, un grand barbu cynique, bourré d’humour et de
talent[1],
le type qui a été notre branleur officiel, enfin, presque, il fut
vice-président de l’assoce, un poste de branleur comme il se plaisait à le dire[2]…
Max
est membre de puis belle lurette des Amis de San-Antonio, c’est une chose, mais
c’est aussi un auteur bourré de talent[3],
et il y a bien longtemps que nous avons eu de ses nouvelles éditoriales, alors
comme j’en ai quelques-unes, autant vous en faire profiter.
Maxime
est à l’origine, avec son pote David Boidin, de l’aventure de l’Exquise Nouvelle [4].
Ȧ l’heure actuelle, ils en sont à la troisième mouture que l’on peut trouver
ICI.
Le
concept de celle-ci, c’est « MIX AND MATCH
CHAQUE NOUVELLE EST ÉCRITE PAR TROIS AUTEURS QUI NE CONNAISSENT PAS LES DEUX AUTRES. »
Les lecteurs découvrent qui a écrit avec qui, et ce, en même temps que les auteurs eux-mêmes... Étonnant non ?[5]
Les lecteurs découvrent qui a écrit avec qui, et ce, en même temps que les auteurs eux-mêmes... Étonnant non ?[5]
Et
Max, ben il a co-écrit la nouvelle Paolo
Begins, que vous pouvez lire LÀ, avec entre autres le grand Didier
Daeninckx ! Si c’est pas la classe, ça…
Mais
attendez, ce n’est pas fini, quand l’Grand il fait causer de lui, ce n’est pas
à moitié !
Vous
vous souvenez sûrement de la nouvelle qu’il a écrite il y a quelque temps pour
le N° 44 du MSA : Il ouvrit la porte
et entra. Cette nouvelle qu’à l’époque je n’avais pas aimée, m’en souviens
bien, ben Max l’a retravaillée, tellement bien, que maintenant je l’adore,
c’est pour vous dire. Eh bien vous allez pouvoir la retrouver dans Santé ! , le recueil du collectif
des auteurs du noir, c’est l’une des seize nouvelles de ce livre, les droits
d’auteur seront reversés à la Fondation maladies rares, et il est préfacé par
Marina Carrère d’Encausse. Vous pouvez le commandez ICI.
Y en
a un peu plus, j’vous le mets quand même ?
Certains
d’entres vous on peut être déjà acheté et lu un opus de L’Embaumeur, ce Poulpe
du funéraire créé par mézigue, bien sachez qu’avant 2014, Maxime sortira son
épisode de Luc Mandoline , Anvers et
damnation, et moi qui en tant qu’éditeur ai eu la primeur de lire le
manuscrit, je ne peux vous dire qu’une chose : c’est bon, les filles, accrochez-vous
à votre string, Gillio épile gratis !
De
plus, je dois avouer que je suis enchanté, honoré, d’éditer mon pote, en un,
parce que je suis fan de son œuvre, tout comme Delphine mon associée, mais
aussi et surtout, parce que sans ses coups de main, de pouce, voire coups de
pied au cul de temps à autres, ben l’Atelier Mosésu, il existerait pas. C’est
Maxime qui m’a conseillé aidé, et surtout, lors de la première idée, m’a dit
fonce, alors pour tout ça, vous n’imaginez pas le bonheur de l’éditer. Bon
j’vais pas me pignoler non plus, faut pas déconner !
Mais
entre deux séances d’écriture, le futur maire de Dunkerque[6],
à tendance salafiste-mélanchoniste[7],
s’occupe, il travaille toujours dans sa
société qu’il a fondée avec Benjamin Berdeaux et David Boidin, les eXquisMen,
puis comme le garçon est un peu comme moi, qu’il déteste l’inactivité, il nous
a rejoints avec Delphine et Sandrine
dans l’Atelier Mosésu !
Elle
est pas belle la vie ?
Crédit photo : Delphine Clapiès
[1]
Non, ce n’est pas mon pote, et ce n’est pas de la lèche !
[2]
Il est des fois, où la franchise est telle que tu crois que c’est de la
modestie, mais non, Max est un branleur.
[3]
Ȧ ne pas confondre avec toi, qui n’es pas auteur, mais souvent bourré.
[4] Fouille dans les archives, j’en ai déjà
causé, y a du Max dedans, du Papet, du reptile et plein d’autres bons
ingrédients…
[5]
Pierre, je t’aime.
[6]
Voir Concerto en lingots d’os de
Claude Vasseur.
[7]
Voir Harpicide de Michel Vigneron.
mardi 16 avril 2013
« Ne jetez pas grammaire, elle bosse encore »
Colloque « San-Antonio et la langue / la
langue de San-Antonio et Frédéric Dard »
30, 31 mai 2013,
Salle 3, Présidence de l’Université de Savoie,
27 rue Marcoz,
73000 Chambéry
et 1er juin 2013, Hôtel Best Western,
Chambéry
Programme prévisionnel
Jeudi
14h : inscriptions et accueil
14h30-15h : Mot de bienvenue et introduction
15h – 15h45 : Françoise Rullier-Theuret
(Sorbonne), « Offenser grand-mère »
15h 45 - 16h30 : Pierre Laurent Savouret (U. de Savoie),
titre à confirmer
16h30 : pause
17h – 17h45 : Raymond Milesi (Amis), « Les figures de
San-Antonio : transgression et dévoilement »
17h45- 18h30 : discussion
18h30 : apéritif
20h : souper le sporting
Vendredi
31 mai
9h30-10h15 : conférencier à confirmer
10h15 – 11h : Paul Mercier
(U. Franche Comté), « Les registres de la voix
de César Auguste Pinaud »
11h : pause
11h30-12h15 : Hugues Galli (Université de Bourgogne),
« San-Antonio chez les Helvètes : la Suisse mise en roman(d) »
12h15-13h : discussion
13h déjeuner : les halles
14h45 – 15h30 : Dominique Jeannerod (Queen’s, Belfast),
« Langue verte et roman glauque : le registre linguistique de
San-Antonio et son inscription générique »
15h30 – 16h15 : Hugues de
Chanay (Lyon 2), « Le latin chez San-Antonio »
16h15 : pause
16h45 – 17h30 : Thierry Gautier (Amis), « Il poussa la porte et entra. –
Pour une petite traversée de l’incipit san-antonien »
17h30 – 18h discussion
18h15 : départ en car pour le Best Western
Samedi 1er
juin 2013 : attention, changement de lieu !!!! Hôtel Best Western
9h30 – 10h15 Jean-Claude Anscombre (Paris 13), « Du proverbe au menu: le champ parémique de
San-Antonio »
10h15 –11h : Serge Amore
(Amis) et Dominique Lagorgette (U. de Savoie), « Notes de bas de page,
norme et pied de nez dans l’œuvre de Frédéric Dard (San-Antonio, hors série et
romans noirs) »
11h – 11h30 : Interview d’Albert Benloulou par D.
Lagorgette
11h30 – 12h : table-ronde finale
départ pour Aiguebelette 12h30
samedi 9 mars 2013
CONCERTO EN LINGOTS D'OS de Claude Vasseur, ou l’auto-promotion du proprio...
Il y a quelque temps, alors que je découvrais la collection
Polar en Nord, je demandais à Max, si dans tous les auteurs édités par cette
maison, il en était des incontournables, des gars qu’il fallait lire à tout
prix. Maxime a donc eu la gentillesse à l’époque de me faire une liste, dans
laquelle il y avait quelques auteurs que j’ai par ailleurs fortement appréciés.
Dans cette liste il y avait un dénommé Claude Vasseur. Le grand Ba®bu m’avait
prévenu :
-
Tu vas voir, je pense que tu vas aimer, le gars
est un fana de San-Antonio, il aime ça et cela se ressent dans son écriture,
non pas qu’il pastiche Frédéric, il lui rend hommage !
Ma rencontre avec l’écriture de Claude fut derrière une grange abandonnée dans le Ternois, il
faisait chaud et il y avait là un chien composté par une arme à feu. Je dois
avouer que j’ai adoré, ce n’était pas un mec qui écrivait à la façon de
San-Antonio, mais plus comme si Béru était devenu auteur. J’ai lu le second
avec autant de plaisir. Quand j’ai lancé ma collection l’Embaumeur, il allait
de soi que je demande à Claude de me faire un opus, il a bien sur accepté.
C’est le troisième épisode de Mandoline : « Concerto en lingots
d’os », lorsque j’ai reçu le manuscrit je me suis régalé, c’était comme je
l’espérai, de l’argot, de l’humour, de quoi se régaler.
Puis j’ai bossé sur d’autres manuscrits, d’autres trucs, et le WE dernier, j’ai
du relire le texte, avant publication, ben je me suis marré de nouveau, c’est
bon signe, je pense.
J’ai envoyé le manuscrit à Patrice, qui a aimé, d’où le petit
clin d’œil dans le dernier San-Antonio, Jean-Luc Bizien, préfacier de l'ouvrage et grand fan du
« patron » a aimé aussi, il y a quelque chose dans l’écriture de
Claude, un mélange de style et d’amour envers San-Antonio qui fait que la
mayonnaise prend.
Extrait de la préface de Jean-Luc : "...Dans
le présent ouvrage, c’est Claude Vasseur qui s’y colle. Avec fougue, dans une
langue qui lorgne à la fois du côté de San Antonio – encore une passion du
taulier ! – et de Michel Audiard.
Qu’est-ce que vous voulez de plus ?
Un mot signé de votre mère ?
Soyons clair : un auteur qui arrive à glisser avec naturel des morceaux de
Claude Nougaro dans son bouquin ne PEUT PAS être mauvais homme.
Alors, ne boudez pas votre plaisir.
Foncez !
La vie est trop courte…
Jean-Luc Bizien..."
Et souvenez-vous dans « D’où viens-tu Béru ? »[1] Ce texte hommage à
Frédéric intitulé : 6 juin 2000. Je me souviens en rentrant un soir du
boulot, de ce message sur mon répondeur d’Odette, me demandant de la rappeler,
elle voulait me dire le bien qu’elle pensait de ce livre, des textes, surtout
celui sur Béru, Frédéric l’aurai adoré m’a-t-elle dit, je raccrochais les
larmes aux yeux, alors que ce n’était même pas moi qui avait été capable de
l’écrire.
Bref, je n’ai pas fait cet article pour vendre ma soupe[2], non, mais plus pour vous causer de Monsieur Claude[3], j’avais envie de faire
une petite interview du lascar à la plume agile…
Séb : Salut Claude, bienvenu dans le Monde de
San-Antonio, magnifique revue consacrée à qui tu sais…Cause nous un peu de ton
« amour » pour San-Antonio, pour Frédéric…
Claude Vasseur : Ado comme pour beaucoup. J’ai acheté
« En peignant la girafe ». Je n’ai rien pigé et l’ai reposé… Mais
quelque chose « d’étrange et de pénétrant » s’était produit. Je l’ai
repris et puis voilà… Aujourd’hui j’ai à dispos pratiquement toute la
collection que, pour mon plus grand bonheur après de longues années d’errance
dans des caisses de déménagement, j’ai remis en évidence dans une méga
bibliothèque. Amour pour Frédéric Dard ? Sais pas… Pour moi y’a pas de
mots pour traduire ce sentiment. C’est un des rares patrons que je respecte
pour tout ce qu’il m’a apporté au fil de ses pages… D’ailleurs quand une
personne meurt et que tu te sens orphelin d’esprit cela veut dire que c’est
au-delà. Et c’est bien là que j’espère un jour pouvoir lui serrer la paluche
« Je ne peux pas croire que la mort c’est comme une interrupteur qu’on
arrête ! »
Séb : Quand j’ai croisé Balthasar Weppes[4], j’ai cru trouver le
frangin de Béru, comme si l’enflure avait un frangin qui soit privé,
hasard ?
Claude : Oh que non !!! Plus que le commissaire je
suis un fan inconditionnel de Béru. Il se permet tout. Il ose tout. Tout ce que
nos codes, nos tabous, nos lâchetés, nos civilités… nous interdisent. Il a le
bon sens paysan, boit comme un trou, se goinfre sans retenue, castagne à tout
va ; quant au sexe : no comment. Mais plus que tout il a une attitude
qui me plaît il est fidèle. A ses potes, ses idées, pour le peu qu’il en ait et
il va jusqu’au bout.
Séb : dans ce premier opus on croise deux flics venu de
la capitale, il me semble les connaitre…Tu glisses souvent des hommages à
Frédéric dans tes livres, dans le denier en date, encore une fois un petit clin
d’œil. Un gars qui aime autant le dabe, c’est quel San son préféré et
pourquoi ?
Claude : « Faut être logique ». Je l’ai lu,
relu, bouffé… Pourquoi ? Je n’en sais foutre rien ! C’est même drôle parce
que tout compte fait, en y repensant, je me dis que certains de mes persos sont
directement tirés de cet imaginaire San-Antononien ! Ben tiens ne serait
ce que le notaire et aussi cette idée de toujours trouver des caches, des
recoins, des caves dans mes polars…. Vachement introspectif comme interview.
Séb : dans ton premier, l’action se déroule lors de la
canicule de 2003, dans ton dernier en date, on retrouve cette canicule[5], t’as vraiment eu trop
chaud ?
Claude : Pire : je déteste la chaleur. Suis un gars
de ch’Nord que veux-tu ? Je gagne le pactole au loto ? Plus que le
soleil je pars faire une virée dans les pubs Irlandais !
Séb : Tu viens de boucler ton troisième livre, le
quatrième est sur le feu ?
Claude : Mieux il est écrit. Dans les tuyaux. Certains
amis l’ont lu. Verdict ? Balthazar étale ses états d’âme. Ses angoisses.
Ses refus aussi. Dans celui là je fais un clin d’œil à un style que j’adore :
le western. Cependant un évènement difficile et très personnel m’est arrivé
pendant l’écriture et la gaudriole du Balthazar s’est transformée en noir de
chez noir. Genre « gaïette » tirée des veines de charbon par les
mineurs de fond. Et dans celui là mon détective le touche vraiment… le fond.
Séb : A quand de te voir au sein d’une assemblée générale
des amis de San-Antonio ?
Claude : ? Se référer à l’entretien. Si je ne suis
pas certain d’aller jusqu’au bout je ne m’engage pas. Ce n’est pas que je n’ai pas envie, loin de
là, je crois sincèrement que j’aurais l’occasion de rencontrer des passionnés.
Et puis il ne faut pas se fier à mes polars, mes blagues salaces et
autres : je suis un grand timide. Et là, en général, tout le monde se
marre.
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[3]
Vous croyez que sa femme c’est Madame… ?
[4]
Balthazar Weppes aux éditions Ravet-Anceau, et Jeu de massacre au château, même
héros, même éditeur…
[5]
Qui c’est le génie qui a eu idée de cette phrase d’accroche : Canicule et
veilles dentelles ??
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