L'exquise Nouvelle

Pays

vendredi 1 novembre 2013

les archives de la police scientifique française

Bonjour, excusez-moi, je vire les poussières et toiles d'araignées et je suis à vous...




Pff, vache, y a longtemps que je suis venu ici...
Manque de temps, déjà, et pas grand chose à dire, cela ne sert à rien, à mon humble avis, de venir juste pour dire bonjour...
Mais là j'ai du neuf, du beau, du lourd...

Voilà, de par mon métier, enfin, un des deux, j'ai une grande passion pour la médecine légale, la criminologie et les sciences forensiques.
Je me suis donc offert le magnifique livre : les archives de la police scientifique française de Gérard Chauvy aux éditions Hors Collection qui vient juste de paraître.
Un bel ouvrage, y a pas à dire, richement illustré sur les origines de ce que l'on nome aujourd'hui la PTS.

"La vérité est que nul ne peut agir avec l’intensité que suppose l’action criminelle sans laisser des marques multiples de son passage. "
Edmond Locard

En 1910, alors que les crimes des « apaches » hantent les esprits et que Clémenceau vient de créer les « brigades du Tigre », Edmond Locard, l’un des pères de la criminalistique, fonde, à Lyon, le premier laboratoire de police scientifique au monde.
Les casse-tête font la joie de Locard, grand admirateur de Sherlock Holmes, et cet ouvrage revient sur les dossiers extraordinaires qu’il a résolus : le corbeau de Tulle, l’affaire Gaumet, le singe cambrioleur démasqué grâce à… ses empreintes digitales !
Empreintes digitales justement, mais aussi examen des pores de la peau, traces de pas, ongles, empreintes dentaires, traces laissées sur les vêtements, poussières, taches de sang, étude des documents écrits, le docteur Locard développe et améliore de nombreuses techniques qui n’ont cessé depuis de faire leurs preuves.
Avec un détour par Scotland Yard et le FBI, la carrière de Locard et de ses collaborateurs sont de celles qui ont marqué l’histoire de la police criminelle mondiale pour toujours.

Grâce à de nombreux documents inédits reproduits ici, c’est à une plongée au cœur des secrets de l’enquête que nous invite cet ouvrage. La collection étonnante des objets du laboratoire de Locard (appareils de mesure, documents autographes, empreintes et armes en tout genre…), conservée à Lyon, y tient une bonne place, illustrant les tout premiers pas des méthodes d’identification, ainsi qu’un reportage au cœur de l’INPS aujourd’hui.
Historien et journaliste, Gérard Chauvy est l'auteur de nombreux ouvrages. Il collabore au Progrès et publie dans la revue Historia.

Pourquoi je vous cause de ce livre?
Ben tout simplement que vous trouverez dedans trois pages sur le Dabe, car en juin 1940, Edmond Locard créateur de cette police scientifique va  signer un article sur les tatouages dans Un mois à Lyon, aux côté de Frédéric Dard qui faisait ses premières armes dans le journalisme.
Peu de temps après Marcel Grancher, patron du journal et éditeur décide de créer le prix LUGDUNUM, et dans le jury de ce prix on va retrouver le Docteur Locard.
En même temps Frédéric à faire lire son manuscrit de Monsieur JOOS à Marcel Grancher qui le trouve "buvable" et lui conseille de présenter au susdit concours, bien lui en a pris, en 1941, le prix lui est attribué.
Cette époque scellera la naissance d'une longue amitié entre Frédéric Dard et le Docteur Edmond Locard, qui va devenir par la même occasion, de temps à autres, conseiller technique pour Frédéric.
Locard lui fera par exemple visiter la prison de Lyon, mais surtout il l'aidera, le conseillera dés qu'il le pourra.
Ils se vouent  deux  une admiration réciproque, Frédéric admirant le travail scientifique, la découverte, la recherche de Locard et  Locard le talent littéraire, l'érudition du langage de Frédéric.
...Je conserve encore des lauriers-hélas fanés-que vous m'avez tressés à une époque où je n'avais de calvitie à cacher... Frédéric Dard à Edmond Locard

Comme toutes les personnes qui ont compté pour le Dabe, un San-Antonio lui a été dédicacé, un bien choisi pour un toubib qui a défendu une thèse de médecine légale : C'est mort et ça ne sait pas !
"Au Professeur Édmond Locard, son...poulain de retour en affectueux hommage."
S-A

Note reptilienne : Notre vénéré Président anti-crise, Daniel Sirach et le non moins vénérable MSA sont cité dans ce livre.

samedi 7 septembre 2013

Anvers et damnation, ou le retour de Gillio...




Bon, j'vais essayer de vous faire un article sans flinguer mon calbute...

En ce moment c'est pas facile, je pense à toi ma p'tite caille qui me lit, tes yeux bleus enamourés d'une part, et surtout le pense au vendredi treize. Non pas que je sois plus superstitieux que la plupart des cocus qui vont allez filer du pèze à la française des jeux, non ce vendredi treize là, pour mézigue il est plus qu'important.

Il y a mon pote, mon ami, mon frère, mon mentor qui sort sort son dernier livre, quand j'dis dernier, c'est dernier en date, va pas t'imaginer des trucs.

Vous avez bien sur pigé que j'vous cause de Maxime Gillio, et oué, Monseigneur sort un nouveau livre, un polar, Anvers et damnation que cela s'appelle, c'est une aventure de Luc Mandoline, dit l'Embaumeur, une sorte de Poulpe du funéraire, et c'est édité chez l'Atelier Mosésu, donc chez moi,!
Et merde, un Kalbar(1) , il avait pas trois semaines...

Je déconne, je déconne, mais je suis vraiment ému, j'vais pas chialer la ménagère de moins de cinquante carats, mais ça fait quelque chose, éditer son pote, celui aussi par qui tout est arrivé, c'est quand même le"Grand" qui m'a présenté les auteurs, (là j'avais hésiter à mettre : qui m'a introduit dans le milieu, mais je me suis dire, avec la bande de pervers qui lit ce blog, c'est mort pour ma réputation), et pas que les gens du métier, Delphine qui fait partie aussi de la boite, bref sans son aide, et surtout la confiance qui l'a mis en moi (cherche pas Ducon, il a mis que cela en moi) jamais notre maison d'éditions n'aurait vu le jour.

Alors en plus devenir son éditeur, j'vous raconte pas l'kiff, comme ils disent maintenant ces jeunes cons.
Bon j'ferme la séquence émotion, et je vous en raconte un peu plus sur l'oeuvre de Maxime.

Et si DSK avait été tué dans une chambre d’hôtel ? Et si cet hôtel se trouvait en Belgique et non à New York ? Et si ce n’était pas le FBI qui enquêtait, mais Luc Mandoline, alias l’Embaumeur, le thanatopracteur préféré de ces dames ? Et si les pages de ce roman dégoulinaient de sueur, de sang et d’humour noir, vous le liriez, vous ? Oui ? Alors qu’est-ce que vous attendez ?
« En Belgique, il n’y a pas que les canaux que l’on retrouve pendus »



Et pendant que j'y suis, je vous rappelle que Maxime a écrit une nouvelle aussi dans le collectif des auteurs du noir 2013 : Santé !, une nouvelle sur et avec San-Antonio, édité chez l'Atelier Mosésu, deuxième couche dans le Kalbar...Pas la peine d'en dire plus sur ce livre, j'y ai déjà consacré un article .


Par contre, Maxime à participé aussi à un autre livre, l'Exquise Nouvelle, troisième édition : les aventures du concierge masqué, publié chez l'Exquise Édition.Dans ce livre on y retrouve aussi notre charmante directrice éditoriale Delphine.

 
"Pour finir la trilogie de l’Exquise Nouvelle, il nous fallait boucler une boucle entamée il y a deux ans. Mais attention, pas du bouclage à la sauvette ! Pas une saison 3 mesquine du bout du clavier. Non, du feu d’artifice, de l’apothéose carminaburanesque à la Robert Hossein !

Quelle plus belle symbolique, dès lors, que de concevoir une ultime saison reprenant ce qui avait fait le succès des deux premières ? Petit retour en arrière : été 2011, la toute première Exquise Nouvelle réactualisait le principe du cadavre exquis à la sauce Facebook. Bilan : une nouvelle complètement déjantée écrite à quatre-vingts mains et une gigantesque poilade. Un an plus tard, saison 2, à la mode oulipienne cette fois-ci, façonExercices de style du père Queneau : une même scène de départ imposée à tous les auteurs, et vogue la galère, chacun y va de son interprétation et de son univers.

Et la saison 3, alors ? Eh bien la saison 3 a réussi le défi de mixer le cadavre exquis et l’exercice de style ! Rien que ça ! Un thème imposé aux quarante-huit participants, en trois mots : Le Concierge Masqué ! Rien de plus. Ensuite, les participants se retrouvent répartis en seize trinômes, chaque membre écrivant successivement la tête, le corps et les pieds de la nouvelle. Un peu le principe des "Mix and Match", vous voyez ? Ces livres aux parties interchangeables.

Petit détail amusant : aucun auteur ne sait avec qui il a travaillé, ni ce qu’il est advenu de sa contribution. Silence radio complet des organisateurs. Comme depuis le début de l’exquise aventure, la philosophie ayant toujours été de mêler plumes confirmées avec duvets débutants, certains risquent de syncoper en découvrant de quel collègue ils ont pris la suite. Ou vice-versa.

Alors, prêts à entrer dans la farandole du Concierge Masqué ? Quelque chose nous dit qu’il n’en finit plus de grimper et descendre les escaliers pour remettre en ordre toutes les parties de ce gigantesque puzzle."



(1) HK si tu nous lis, tu dois vraiment l'avoir mauvaise, t'as joué, t'as perdu...

jeudi 25 juillet 2013

VUK, où quand un loup-garou est fan de San-Antonio et qu'il décide de s'engager pour sauver les libraires indépendants...



 Vu que j'ai peu d'actualité sur le maître en ce moment, que je ne peux pas causer de choses que je ne connais, ayant honteusement déserté l'assemblée générale de cette année, que j'voudrai qu'on croit que j'fais la gueule, je vais vous pondre une petit article fissa...
Un article sans interview, non pas que le gars soit bégueule, mais il est plus qu'overbooké, et vous en faites pas, on vous en fera une chiadée un de ces quatre dans le Monde de San-Antonio, promis craché, désolé, j't'ai envoyer un macaron sur la liquette, t'as cas po lire si près de l'écran non plus, c'est bien beau la , mais là t'es à un âge où il te faut foutre des bésicles, surtout quand j'crache...

Sinon je viens vous causer du sieur Jean-Luc Bizien, surnommé la machine à écrire humaine...
Jean-luc est un auteur qui en plus d'être talentueux est prolifique, un peu comme....
D'ailleurs lorsque j'ai commencé à le lire, complètement par hasard, il venait de publier aux éditions Baleine Mastication, et je collectionne les bouquins de cet éditeur depuis que j'ai découvert le Poulpe.
Bref je lis le bouquin, et là je découvre un auteur drôle, bourré de talent, j'sais, ce n'est pas le seul...Mais y a un truc...Ce truc c'est un peu comme une petite musique comme dirai mon pote Sergio, puis ce sont ces notes de bas de pages, ces allusions..
Ni une ni deux, je me rencarde sur le gars, discute avec et oui, il est fan de San-Antonio, du Dabe.
A tel point qu'à l'époque de  : D'où viens-tu Béru (1) un auteur se dégonfle au dernier moment, je contacte Jean-Luc, ok, il me dit que je le fais chier là, mais le gars il le fait, il nous fait un texte du feu de Dieu  sur ce bon Alfred...En moins de dix jours !

Et si je viens aussi à vous causer de Bizien en ce moment, c'est parce que le gars, il a encore une autre qualité que l'écriture en commun avec Frédéric..Le cœur , l'humanisme, la générosité...Je vous ai dit qu'il était charrette, débordé ?
Ouais, ben malgré ça, samedi il va faire pas loin de 700 bornes aller/retour pour signer des livres, mais pas pour vendre, non, pour aider une une librairie en difficulté, d'ailleurs il est même l'organisateur avec Paskal Carlier (2) de l’événement : Alliance Littéraire qui aura lieu ce samedi 27 juillet à Égreville (77) à partir de 10h30, vous pourrez tout au long de la journée faire dédicacer pas mal de livres par les auteurs présents, dont Jean-Luc bien sur. Mais il y aura aussi des animations de rue par les croqueurs de pavés, une reconstitution de scène de crime interactive à 18h00, avec mézigue et le Docteur Bérangère Soustre de Condat-Rabourdin, qui donnera à 19h00 une conférence sur les tueurs sériels.

Je vous invite de tout coeur à venir si vous êtes dans le coin, rien que pour les livres, tout le reste, pis en plus de vous faire plaisir, vous aiderez Stéphanie, une libraire hors des sentiers battus à se sortir de la panade !

Merci...
(1) Toujours en vente, contactez-moi, ou viendez ce WE !
(2) les éditions du Preau

mercredi 29 mai 2013

Colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et Frédéric Dard »

30, 31 mai 2013, Salle 3, Présidence de l’Université de Savoie,
27 rue Marcoz, 73000 Chambéry

et 1er juin 2013, Hôtel Best Western, Chambéry

Entrée libre


Pour qui s’intéresse à la littérature populaire du Xxe siècle, il est impensable désormais de ne pas se pencher sur l’œuvre de Frédéric Dard, qu’il s’agisse de sa production signée San-Antonio ou des moins connus (car très distincts dans le fond et la forme) romans noirs signés de son nom.
Un premier colloque avait initié la recherche universitaire sur cet auteur prolixe à Bordeaux en 1965 ; un deuxième a été tenu en Sorbonne pour les dix ans de sa mort, en 2010, dont les actes ont été publiés récemment (San-Antonio et la culture française, F. Rullier-Theuret et al. (eds.), Chambéry, Ed. de l’Université de Savoie, 2010). C’est dans la lignée de ce dernier et avec les mêmes organisateurs (Dominique Lagorgette, Françoise Rullier-Theuret, Dominique Jeannerod et Thierry Gautier) que se tiendra du 30 mai au 1er juin prochains le colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et de Frédéric Dard ». Une vingtaine de communications sont à ce jour prévues. On s’interrogera sur les rapports qu’entretenait l’auteur avec des phénomènes linguistiques et stylistiques aussi variés que les notes de bas de page, les locutions latines, les proverbes, ou toutes autres formes perçues comme (proto)typiques de son écriture ; des questions comme l’usage du discours rapporté, des figures de style associées à l’écriture parodique ou des emprunts sont autant de pistes possibles.
Une publication des communications est prévue aux Editions de l’Université de Savoie.

L’assemblée générale annuelle des Amis de San-Antonio se tiendra à Chambéry cette année du 1er au 3 juin, afin de permettre aux membres de l’association d’assister aux travaux du colloque.

Comité local d’organisation : Dominique Lagorgette, Pierre Savouret, Marie-Ange Mayoussier (Université de Savoie)

Comité scientifique : Thierry Gautier, Dominique Jeannerod, Dominique Lagorgette, Françoise Rullier-Theuret, Raymond Milesi




Colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et Frédéric Dard »


30, 31 mai 2013, Salle 3, Présidence de l’Université de Savoie,
27 rue Marcoz, 73000 Chambéry

et 1er juin 2013, Hôtel Best Western, Chambéry

Programme prévisionnel

Jeudi 30 mai

14h : inscriptions et accueil

14h30-15h : Mot de bienvenue et introduction

15h – 15h45 : Françoise Rullier-Theuret (Sorbonne), « Offenser grand-mère »

15h 45 - 16h30 : Pierre Laurent Savouret (U. de Savoie), « La Peuchère : les premières paroles de Frédéric Dard »

16h30 : pause

17h – 17h45 : Raymond Milesi (Amis), « Les figures de San-Antonio : transgression et dévoilement »

17h45- 18h30 : discussion

Vendredi 31 mai


10h30 : interview de Françoise Dard par D. Lagorgette (retransmission)
                                    
11h : Paul Mercier (U. Franche Comté), « Les registres de la voix de César Auguste Pinaud »

11h45-12h15 : discussion

14h45 – 15h30 : Dominique Jeannerod (Queen’s, Belfast), « Tics et toc du style Série Noire, invention linguistique de San-Antonio»

15h30 – 16h15 : Hugues Galli (Université de Bourgogne), « San-Antonio chez les Helvètes : la Suisse mise en roman(d) »

16h15 : pause

16h45 – 17h30 : Thierry Gautier (Amis), « Il poussa la porte et entra. – Pour une petite traversée de l’incipit san-antonien »

17h30 – 18h discussion

Samedi 1er juin 2013 : attention, changement de lieu !!!! Hôtel Best Western


9h30 – 10h15 Jean-Claude Anscombre (Paris 13), « Du proverbe au menu : le champ parémique de San-Antonio »

10h15 –11h : Serge Amore (Amis) et Dominique Lagorgette (U. de Savoie), « Notes de bas de page, norme et pied de nez dans l’œuvre de Frédéric Dard (San-Antonio, hors série et romans noirs) »

11h – 11h30 : Interview d’Albert Benloulou par D. Lagorgette

11h30 – 12h : table-ronde finale



mercredi 15 mai 2013

Terminus Paradis, un livre d'enfer ?


Françoise  Rullier-Theuret, vous savez, celle qui a fait partie de l'équipe de la Sorbonne, qui s'est faite introduire dans l'ordre des matelassiers, non, vire moi ce regard lubrique, on lui a juste épinglé une médaille sur le plastron, pour service rendu à nation San-Antoniesque...

Bref Françoise vient de commettre un livre, et comme personne mieux que l'auteur peut causer de son oeuvre, je lui laisse les clés du blog, le temps d'un article...


Présentation de Terminus Paradis
Une Afrique authentique, concrète, la vie quotidienne dans un hôtel de luxe décati, où l’on trouve des paumés du bout du monde, Moïse le voyageur, Zakif le tenancier du bar, Ibrahim le fils du pays et le consul de France, en panne lui aussi, qui passent leurs nuits à boire en dissertant sur une liberté qu’aucun d’eux ne semble pratiquer. Cela se passe à Gao, la grande ville du Nord, au Grand Hôtel Terminus Paradis avec ses habitués qui trafiquent au milieu des touristes en groupe organisé, et au bar à Zakif où la clientèle est moins raffinée. Des relations troubles se nouent entre les riches et les pauvres, entre les étrangers et les seigneurs du désert, entre Moïse et la belle Antinéa, mais aussi entre les vivants et leurs disparus. Quelle vieille histoire lie tous ces gens qui prétendent ne pas se connaître ? Il n’y a pas : pour sortir de l’impasse, il faudra raconter, il faudra remonter les années, revivre l’affaire qui entoure la naissance de Moïse. Le seul survivant d’autrefois.

Roman africain, roman exotique, roman initiatique, roman parodique ou roman d’aventure, autant de catégories dans lesquelles on ne saurait classer Terminus Paradis qui, au-delà de toutes ces facettes et facéties, avec son exotisme et son lot d’aventure, parle d’un voyage plus essentiel, plus universel, parce que simplement humain. Derrière les histoires, c’est un livre qui parle de la peur, de toutes les peurs. Les pirates du désert s’emparent des voitures et laissent leurs passagers dans le sable, l’incident de parcours devient le déclencheur d’une descente aux enfers, car le vrai voyage, celui qui vaut la peine d’être tenté, c’est celui qu’on entreprend immobile.
D’un monde à l’autre, un voyage qui tourne mal, une expédition qui se perd et qui survit en autarcie, une petite société coupée des hommes et qui refait le monde selon ses principes.
Une Afrique mythique, où le désert est une allégorie du monde, le grand vide où l’imagination prend le relais de la vérité. C’est un lieu absolument pur où chacun devient exactement ce qu’il choisit (saint ou sainte, prophète, mère, amant, ivrogne, écrivain et peintre) et peut expérimenter ses phantasmes jusqu’au bout et sans limite.
On ne connaît plus ni loi ni respect mais la surenchère dans la folie que les uns appellent absolu et les autres frénésie. Le désert ne vous laisse rien et vous donne en échange tout ce que vous voulez : secte, oasis inconnue, trésor inépuisable, concupiscence et jalousie, tous les ingrédients d’un roman d’aventure s’y trouvent réunis.
L’humour accompagne toujours la narration, certains personnages tendent vers la caricature, ailleurs ce sont des notes plus discrètes qui établissent une distance complice avec des personnages très humains.

D’un monde à l’autre, un fils et son père qui ne se connaîtront jamais, un fils ne voulant pas de son père ni de l’histoire familiale qui le tue. Angelo et Satamon sont très jeunes, à peine des adultes et ils ont à lutter contre leurs compagnons d’infortune pour défendre leur amour et leur enfant.
Françoise Rullier

Vous pouvez télécharger, le bon de commande ICI

lundi 29 avril 2013

Gillio, ça vous dit quelque chose ?


  Crédit photo Delphine Clapiès

Mais si, réfléchissez un instant, un grand barbu cynique, bourré d’humour et de talent[1], le type qui a été notre branleur officiel, enfin, presque, il fut vice-président de l’assoce, un poste de branleur comme il se plaisait à le dire[2]
Max est membre de puis belle lurette des Amis de San-Antonio, c’est une chose, mais c’est aussi un auteur bourré de talent[3], et il y a bien longtemps que nous avons eu de ses nouvelles éditoriales, alors comme j’en ai quelques-unes, autant vous en faire profiter.
Maxime est à l’origine, avec son pote David Boidin, de l’aventure de l’Exquise Nouvelle [4]. Ȧ l’heure actuelle, ils en sont à la troisième mouture que l’on peut trouver ICI.
Le concept de celle-ci, c’est « MIX AND MATCH  CHAQUE NOUVELLE EST ÉCRITE PAR TROIS AUTEURS QUI NE CONNAISSENT PAS LES DEUX AUTRES. »
Les lecteurs découvrent qui a écrit avec qui, et ce, en même temps que les auteurs eux-mêmes... Étonnant non ?[5]
Et Max, ben il a co-écrit la nouvelle Paolo Begins, que vous pouvez lire , avec entre autres le grand Didier Daeninckx ! Si c’est pas la classe, ça…
Mais attendez, ce n’est pas fini, quand l’Grand il fait causer de lui, ce n’est pas à moitié !
Vous vous souvenez sûrement de la nouvelle qu’il a écrite il y a quelque temps pour le N° 44 du MSA : Il ouvrit la porte et entra. Cette nouvelle qu’à l’époque je n’avais pas aimée, m’en souviens bien, ben Max l’a retravaillée, tellement bien, que maintenant je l’adore, c’est pour vous dire. Eh bien vous allez pouvoir la retrouver dans Santé ! , le recueil du collectif des auteurs du noir, c’est l’une des seize nouvelles de ce livre, les droits d’auteur seront reversés à la Fondation maladies rares, et il est préfacé par Marina Carrère d’Encausse. Vous pouvez le commandez ICI.

Y en a un peu plus, j’vous le mets quand même ?
Certains d’entres vous on peut être déjà acheté et lu un opus de L’Embaumeur, ce Poulpe du funéraire créé par mézigue, bien sachez qu’avant 2014, Maxime sortira son épisode de Luc Mandoline , Anvers et damnation, et moi qui en tant qu’éditeur ai eu la primeur de lire le manuscrit, je ne peux vous dire qu’une chose : c’est bon, les filles, accrochez-vous à votre string, Gillio épile gratis !
De plus, je dois avouer que je suis enchanté, honoré, d’éditer mon pote, en un, parce que je suis fan de son œuvre, tout comme Delphine mon associée, mais aussi et surtout, parce que sans ses coups de main, de pouce, voire coups de pied au cul de temps à autres, ben l’Atelier Mosésu, il existerait pas. C’est Maxime qui m’a conseillé aidé, et surtout, lors de la première idée, m’a dit fonce, alors pour tout ça, vous n’imaginez pas le bonheur de l’éditer. Bon j’vais pas me pignoler non plus, faut pas déconner !
Mais entre deux séances d’écriture, le futur maire de Dunkerque[6], à tendance salafiste-mélanchoniste[7], s’occupe, il travaille toujours dans  sa société qu’il a fondée avec Benjamin Berdeaux et David Boidin, les eXquisMen, puis comme le garçon est un peu comme moi, qu’il déteste l’inactivité, il nous a rejoints avec Delphine et Sandrine  dans l’Atelier Mosésu !
Elle est pas belle la vie ?
Crédit photo : Delphine Clapiès




[1] Non, ce n’est pas mon pote, et ce n’est pas de la lèche !
[2] Il est des fois, où la franchise est telle que tu crois que c’est de la modestie, mais non, Max est un branleur.
[3] Ȧ ne pas confondre avec toi, qui n’es pas auteur, mais souvent bourré.
[4]  Fouille dans les archives, j’en ai déjà causé, y a du Max dedans, du Papet, du reptile et plein d’autres bons ingrédients…
[5] Pierre, je t’aime.
[6] Voir Concerto en lingots d’os de Claude Vasseur.
[7] Voir Harpicide de Michel Vigneron.

mardi 16 avril 2013

« Ne jetez pas grammaire, elle bosse encore »


Colloque « San-Antonio et la langue / la langue de San-Antonio et Frédéric Dard » 

30, 31 mai 2013, Salle 3, Présidence de l’Université de Savoie,
27 rue Marcoz, 73000 Chambéry

et 1er juin 2013, Hôtel Best Western, Chambéry


Programme prévisionnel

Jeudi

14h : inscriptions et accueil

14h30-15h : Mot de bienvenue et introduction

15h – 15h45 : Françoise Rullier-Theuret (Sorbonne), « Offenser grand-mère »

15h 45 - 16h30 : Pierre Laurent Savouret (U. de Savoie), titre à confirmer

16h30 : pause

17h – 17h45 : Raymond Milesi (Amis), « Les figures de San-Antonio : transgression et dévoilement »

17h45- 18h30 : discussion

18h30 : apéritif

20h : souper le sporting

Vendredi 31 mai


9h30-10h15 : conférencier à confirmer

10h15 – 11h : Paul Mercier (U. Franche Comté), « Les registres de la voix de César Auguste Pinaud »
                                    
11h : pause

11h30-12h15 : Hugues Galli (Université de Bourgogne), « San-Antonio chez les Helvètes : la Suisse mise en roman(d) »

12h15-13h : discussion

13h déjeuner : les halles

14h45 – 15h30 : Dominique Jeannerod (Queen’s, Belfast), « Langue verte et roman glauque : le registre linguistique de San-Antonio et son inscription générique »

15h30 – 16h15 : Hugues de Chanay (Lyon 2), « Le latin chez San-Antonio »

16h15 : pause

16h45 – 17h30 : Thierry Gautier (Amis), « Il poussa la porte et entra. – Pour une petite traversée de l’incipit san-antonien »

17h30 – 18h discussion

18h15 : départ en car pour le Best Western

Samedi 1er juin 2013 : attention, changement de lieu !!!! Hôtel Best Western


9h30 – 10h15 Jean-Claude Anscombre (Paris 13), « Du proverbe au menu: le champ parémique de San-Antonio »

10h15 –11h : Serge Amore (Amis) et Dominique Lagorgette (U. de Savoie), « Notes de bas de page, norme et pied de nez dans l’œuvre de Frédéric Dard (San-Antonio, hors série et romans noirs) »

11h – 11h30 : Interview d’Albert Benloulou par D. Lagorgette

11h30 – 12h : table-ronde finale

départ pour Aiguebelette 12h30


samedi 9 mars 2013

CONCERTO EN LINGOTS D'OS de Claude Vasseur, ou l’auto-promotion du proprio...




Il y a quelque temps, alors que je découvrais la collection Polar en Nord, je demandais à Max, si dans tous les auteurs édités par cette maison, il en était des incontournables, des gars qu’il fallait lire à tout prix. Maxime a donc eu la gentillesse à l’époque de me faire une liste, dans laquelle il y avait quelques auteurs que j’ai par ailleurs fortement appréciés. Dans cette liste il y avait un dénommé Claude Vasseur. Le grand Ba®bu m’avait prévenu :
-     Tu vas voir, je pense que tu vas aimer, le gars est un fana de San-Antonio, il aime ça et cela se ressent dans son écriture, non pas qu’il pastiche Frédéric, il lui rend hommage !
Ma rencontre avec l’écriture de Claude fut derrière  une grange abandonnée dans le Ternois, il faisait chaud et il y avait là un chien composté par une arme à feu. Je dois avouer que j’ai adoré, ce n’était pas un mec qui écrivait à la façon de San-Antonio, mais plus comme si Béru était devenu auteur. J’ai lu le second avec autant de plaisir. Quand j’ai lancé ma collection l’Embaumeur, il allait de soi que je demande à Claude de me faire un opus, il a bien sur accepté. C’est le troisième épisode de Mandoline : « Concerto en lingots d’os », lorsque j’ai reçu le manuscrit je me suis régalé, c’était comme je l’espérai, de l’argot, de l’humour, de quoi se régaler. Puis j’ai bossé sur d’autres manuscrits, d’autres trucs, et le WE dernier, j’ai du relire le texte, avant publication, ben je me suis marré de nouveau, c’est bon signe, je pense.

J’ai envoyé le manuscrit à Patrice, qui a aimé, d’où le petit clin d’œil dans le dernier San-Antonio, Jean-Luc Bizien, préfacier de l'ouvrage et grand fan du « patron » a aimé aussi, il y a quelque chose dans l’écriture de Claude, un mélange de style et d’amour envers San-Antonio qui fait que la mayonnaise prend.
Extrait de la préface de Jean-Luc : "...Dans le présent ouvrage, c’est Claude Vasseur qui s’y colle. Avec fougue, dans une langue qui lorgne à la fois du côté de San Antonio – encore une passion du taulier ! – et de Michel Audiard. Qu’est-ce que vous voulez de plus ? Un mot signé de votre mère ? Soyons clair : un auteur qui arrive à glisser avec naturel des morceaux de Claude Nougaro dans son bouquin ne PEUT PAS être mauvais homme. Alors, ne boudez pas votre plaisir. Foncez ! La vie est trop courte… Jean-Luc Bizien..."

Et souvenez-vous dans « D’où viens-tu Béru ? »[1] Ce texte hommage à Frédéric intitulé : 6 juin 2000. Je me souviens en rentrant un soir du boulot, de ce message sur mon répondeur d’Odette, me demandant de la rappeler, elle voulait me dire le bien qu’elle pensait de ce livre, des textes, surtout celui sur Béru, Frédéric l’aurai adoré m’a-t-elle dit, je raccrochais les larmes aux yeux, alors que ce n’était même pas moi qui avait été capable de l’écrire.

Bref, je n’ai pas fait cet article pour vendre ma soupe[2], non, mais plus  pour vous causer de Monsieur Claude[3], j’avais envie de faire une petite interview du lascar à la plume agile…

Séb : Salut Claude, bienvenu dans le Monde de San-Antonio, magnifique revue consacrée à qui tu sais…Cause nous un peu de ton « amour » pour San-Antonio, pour Frédéric…

Claude Vasseur : Ado comme pour beaucoup. J’ai acheté « En peignant la girafe ». Je n’ai rien pigé et l’ai reposé… Mais quelque chose « d’étrange et de pénétrant » s’était produit. Je l’ai repris et puis voilà… Aujourd’hui j’ai à dispos pratiquement toute la collection que, pour mon plus grand bonheur après de longues années d’errance dans des caisses de déménagement, j’ai remis en évidence dans une méga bibliothèque. Amour pour Frédéric Dard ? Sais pas… Pour moi y’a pas de mots pour traduire ce sentiment. C’est un des rares patrons que je respecte pour tout ce qu’il m’a apporté au fil de ses pages… D’ailleurs quand une personne meurt et que tu te sens orphelin d’esprit cela veut dire que c’est au-delà. Et c’est bien là que j’espère un jour pouvoir lui serrer la paluche « Je ne peux pas croire que la mort c’est comme une interrupteur qu’on arrête ! »

Séb : Quand j’ai croisé Balthasar Weppes[4], j’ai cru trouver le frangin de Béru, comme si l’enflure avait un frangin qui soit privé, hasard ?

Claude : Oh que non !!! Plus que le commissaire je suis un fan inconditionnel de Béru. Il se permet tout. Il ose tout. Tout ce que nos codes, nos tabous, nos lâchetés, nos civilités… nous interdisent. Il a le bon sens paysan, boit comme un trou, se goinfre sans retenue, castagne à tout va ; quant au sexe : no comment. Mais plus que tout il a une attitude qui me plaît il est fidèle. A ses potes, ses idées, pour le peu qu’il en ait et il va jusqu’au bout.  

Séb : dans ce premier opus on croise deux flics venu de la capitale, il me semble les connaitre…Tu glisses souvent des hommages à Frédéric dans tes livres, dans le denier en date, encore une fois un petit clin d’œil. Un gars qui aime autant le dabe, c’est quel San son préféré et pourquoi ?

Claude : « Faut être logique ». Je l’ai lu, relu, bouffé… Pourquoi ? Je n’en sais foutre rien ! C’est même drôle parce que tout compte fait, en y repensant, je me dis que certains de mes persos sont directement tirés de cet imaginaire San-Antononien ! Ben tiens ne serait ce que le notaire et aussi cette idée de toujours trouver des caches, des recoins, des caves dans mes polars…. Vachement introspectif comme interview.

Séb : dans ton premier, l’action se déroule lors de la canicule de 2003, dans ton dernier en date, on retrouve cette canicule[5], t’as vraiment eu trop chaud ?

Claude : Pire : je déteste la chaleur. Suis un gars de ch’Nord que veux-tu ? Je gagne le pactole au loto ? Plus que le soleil je pars faire une virée dans les pubs Irlandais !

Séb : Tu viens de boucler ton troisième livre, le quatrième est sur le feu ?

Claude : Mieux il est écrit. Dans les tuyaux. Certains amis l’ont lu. Verdict ? Balthazar étale ses états d’âme. Ses angoisses. Ses refus aussi. Dans celui là je fais un clin d’œil à un style que j’adore : le western. Cependant un évènement difficile et très personnel m’est arrivé pendant l’écriture et la gaudriole du Balthazar s’est transformée en noir de chez noir. Genre « gaïette » tirée des veines de charbon par les mineurs de fond. Et dans celui là mon détective le touche vraiment…  le fond.
Séb : A quand de te voir au sein d’une assemblée générale des amis de San-Antonio ?
Claude : ? Se référer à l’entretien. Si je ne suis pas certain d’aller jusqu’au bout je ne m’engage pas.  Ce n’est pas que je n’ai pas envie, loin de là, je crois sincèrement que j’aurais l’occasion de rencontrer des passionnés. Et puis il ne faut pas se fier à mes polars, mes blagues salaces et autres : je suis un grand timide. Et là, en général, tout le monde se marre.
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[3] Vous croyez que sa femme c’est Madame… ?
[4] Balthazar Weppes aux éditions Ravet-Anceau, et Jeu de massacre au château, même héros, même éditeur…
[5] Qui c’est le génie qui a eu idée de cette phrase d’accroche : Canicule et veilles dentelles ??
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