L'exquise Nouvelle

Pays

dimanche 19 décembre 2010

Discours de Joséphine pour le jardin Frédéric Dard

Un grand merci à Joséphine pour avoir donné le texte de son discours inaugural...


Vous êtes là nombreux autour de moi venus rendre hommage à mon père, je vous en remercie du fond du cœur et pourtant Papa, c’est à toi que je m’adresse.
 
Tu as passé ta vie à rendre les gens heureux. Nous, bien sûr, ta famille, tes proches mais surtout des millions de lecteurs pour lesquels tu étais parfois une raison de vivre.
 
Il ne sa passe pas une journée sans que quelqu’un, apprenant que je suis ta fille, ne me parle de toi avec des étoiles dans les yeux pour me dire combien tu l'as rendu heureux. Alors, aujourd'hui, c’est toi que nous voulons rendre heureux.
 
On a inauguré tout à l’heure un jardin qui porte ton nom, un jardin, papa ! … ça je sais que ça t’aurait rendu heureux, je sais que tu n’aurais pas aimé qu'on donne ton nom à une avenue, c'est prétentieux une avenue, ça fait sa coquette ; tu n'aurais pas aimé non plus qu'un boulevard porte ton nom, un boulevard, c'est pompeux comme les généraux d'empire, dont ils portent le nom, ;quant aux impasses, laissons-les aux médiocres, aux petits, à ceux qui sont capables de te salir pour des raisons d'épicerie politique.
Un jardin, papa. De l’herbe au cœur de la ville, de l'herbe entourée de béton comme le jardin de la maison de Félicie. Un jardin sauvage, avec des cris de joie d'enfant, avec des bancs publics ou les amoureux se bécoteront comme dans la chanson de Brassens, et ou viendront s'asseoir ceux que l'âge a fatigués, et aussi ceux que l'alcool a fatigués et qui comme dans la chanson que tu aimais tant, sont restés trop longtemps debout devant un zinc habillés en dimanche et pourtant c'est lundi.
Et puis, sur ces bancs, se poseront aussi, tout ceux qui veulent juste s'arrêter un instant pour passer le temps et qui auront la chance de le passer avec toi. 
Et puis, moi aussi, je viendrai souvent papa, je te le promets, je viendrai comme disait Renaud : pour m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi, et regarder le soleil qui s'en va, te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fous, te dire que les méchants c'est pas nous…
Ici, tout le monde sait que le méchant c'était pas toi puisque tu as passé ta vie à donner du bonheur et de l'amour.
J'espère papa, que tous ceux qui viendront voir cette exposition ressentiront ce bonheur et cet amour. En toutcas, j'ai tout fait pour qu'il en soit ainsi. Merci à tous.
Merci à Daniel Vaillant qui a rendu possible cet hommage, merci à toute son équipe, en particulier à Didier  Vallet, Loïc Turpin, Annabelle Cabariste et Yslane Haida.
Merci à Éric Bouhier et René Buvry sans lesquels cette expo n’aurait pas pu exister.
 

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